Rendez-vous : j'ai vu la terre qui, déjà jeune, montrait son sexe à la lune et s'envoyait d'un geste repeindre les étoiles. Je sais la rage qu'un sourire fait luire sous sa morsure quand l'univers arpentes ses trois dents de sagesse. Je sais aussi que d'oeil n'est plus qui compte les zéros ; ceux-là meurent à la guerre. Je sais que la fille de sa tempe cueille les anges dans les arbres pour que j'embrasse un jour ta paume comme les lèvres d'une morte. Mais je t'ai vu dormir, étouffée par un noyau qu'on a cru le soleil. Alors moeurs. Moeurs et renaît, je t'attends déjà là.