U : uniquement pour l'essor volontaire de l'espèce et pour l'énergie qu'elle emploie dans le déploiement des ailes des avions et des mirages adossés pour toujours aux collines endormies d'où on voit exploser les premiers rayons en pétales qui se penchent à l'horizontale et tentent de se trouver des voies de passages inusitées dans le labyrinthe des nuées et des rêves pour atteindre les cités unies du ciel qu'on a peintes en blanc sur un fond de brume en croyant que ça apaiserait vite fait les tensions émotionnelles dont se drapent les premiers de cordées pour survivre encore au report continuel des échéances finales et au rapport constant des colonnes et des comptes qui s'élèvent en une pile de pages griffonnées sur l'apparition des germes fleurissant comme un escalier en spirale tourne vers les origines et accentue sa pente à l'approche des petits virages concentriques que laisse derrière elle la pensée magique quand elle a paresseusement désavoué l'appel d'une réponse et fait surgir des pores de la tentation la plus fluide des sèves qu'un jeu de damages de soixante huit cases n'aurait pas renié du geste habile de la main qu'on a prêté au balayeur mais que le soubresaut périlleux du funambule dernier cri révèle comme destiné à poursuivre son chemin aux confins de son rôle de messie du déséquilibre aérien et suspendu au-dessus de foules accommodées à sa chute comme à celle des feuilles des arbres qui ne connaissent de pentes que celles de l'attraction et de versets que ceux qu'un virtuose a versés dans le néant des coupes et des breuvages sanguins pour qu'ils prennent la valeur du présage multicolore qu'attendaient patiemment les passagers épineux et les âmes sensibles du monde qui ne prendront plus désormais le suivant comme on monte dans un train quand il arrive en gare et qu'il résonne parmi d'autres amateurs de musique et de thé comme une terrasse ombragée de branches d'orangers et de fleurs de cactus oublieux aux fils d'or étirés