Kilo : cette fois, les étalages ne parlent plus que d'épices en souffrance et de plats dérivés : serrés, écrasés, soupes de pousses de soja pourtant bien rodées au yoga. Statuette de résine grasse, une idole vendangée devient la couche d'air glaireuse qui remue ses ridules sous l'effet d'une brutale brassée d'arômes surplombée d'un lot d'effluves de chairs blêmes et de pots d'amour confit. Aveugle aux détriments de ses denrées étouffées comme à un cageot de séductions en gros, la béate éberluée troque sa surface de bouillon contre une grappe de pupilles groupés par huitaines. Une batterie de télévisions lui rend la monnaie de sa sueur, elle est l'étoile des informations, la bête de sexe recouvrée. Le sel de son labeur une fois récolté, le visage décanté du week-end, elle déplie sa nuque de statue aux yeux creusés à la cuiller sur son nombril hypertrophié qu'une grève menée de front remboursera bientôt. La tonne attend encore sa chute idéale.